LIEUX COMMUNS 2009
Accueil

MISSISSIPIS ( LES VIES IMAGINAIRES D'UN CHANTEUR DE BLUES)

RODOLPHE BURGER et BASTIEN GALLET

Au Triangle, à Rennes, le jeudi 8 octobre




Ce ne sont que des fragments. Des bouts parlés, joués et chantés d'une vie d'un chanteur de blues.
Un roman picaresque entre les bras du delta du Mississipi.
Un souvenir ressassé qu'on a oublié ou des détails grossis d'une photographie ou un accord de ré mineur indéfiniment varié à la guitare.
Le chanteur de blues est seul parce qu'il est un paysage et les gens qui l'habitent et leurs voix qui bourdonnent.
Il chante parce qu'il ne se souvient plus mais pas pour se souvenir, pour tenir et encercler son oubli.
Les fragments font plusieurs histoires et les histoires plusieurs musiques.
Entre chaque bras du fleuve qui s'épand avant de tomber dans l'océan, il y a des mondes et des bifurcations, l'eau freine tant sa course qu'elle s'arrête parfois de couler.
Le chanteur contemple un instant son reflet dans cette eau stagnante, pense à quelque chose qui fera peut-être, plus tard, un morceau qu' il enregistrera dans un studio de campagne, et poursuit sa route.










Poids (3.06.04)

à force d'années le corps
de plus en plus lourd à sortir le matin
et à rentrer le soir

un sac d'os et de viande
obscurs

pas de jachère du temps pas d'interstice
pour les questions elles viennent la nuit
quand on ne dort pas

heure à heure haler le jour
à salaire inchangé

on dit fatigue usure
comme si c'était le plat du jour
ou météo passagère

en fait ça s'érode et se grippe
peu à peu
s'encrasse

les yeux se creusent

baisser la tête
la rentrer dans les épaules

feu muré

mais aucune raison de dire
oui

Antoine Emaz.DE L'AIR. Le dé bleu



La page d'Antoine Emaz sur ce site
La page de Louis Dubost sur ce site



 
La page de Jean-Pascal Dubost sur ce site









Richard Rak, dans une galerie troglodytique



les poétiques de Saumur



Cathie Barreau Philippe Longchamp
Daniel Biga
Jacques Josse
Antoine Emaz

"Je peux rêver des angles d'attaque possibles, souhaitables...s'ils ne s'écrivent pas, il n'en reste rien que des rêvasseries de possibles et des questions sur le pourquoi du blanc.
Il faut une brusque tension entre état de langue/état du corps/état du dehors...c'est un arc d'énergie de toute la personne à partir de l'évènement/ étonnement/émotion."

Antoine Emaz









Marcel Moraux, Lucien Suel
Maison de la Poésie de Rennes






SALAH AL HAMDANI

31 Janvier 2009
Maison de la Poésie, Rennes